Les troubles psychomoteurs – CORRAZE Jacques

Où situer, à la fin de ce millénaire, ce que la tradition a entendu par troubles psychomoteurs ? Dans les premières années de ce siècle, à leur naissance, ils étaient à I’interface de la neurologie et de la psychiatrie ; aujourd’hui, il n’est pas possible de recouvrir de ces deux termes le même champ conceptuel, les mêmes méthodes d’observation, les mêmes symptômes, les mêmes facteurs étiologiques, les mêmes modèles interprétatifs et, bien évidemment, les mêmes interventions thérapeutiques. Reproduire à l’identique les mêmes schémas, qui dans les années cinquante pouvaient avoir encore un sens, c’est se couper de l’évolution scientifique où la neuropsychologie et la neuropsychiatrie ouvrent des perspectives originales et fécondes mais où elles sont, elles-mêmes, tributaires du progrès d’autres disciplines prospères. Les troubles psychomoteurs doivent bénéficier de ces transformations, sous peine de fossilisation. Peuvent-ils avoir encore une originalité de contenu, de perspectives, ont-ils encore une place digne de sérieux ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions en s’efforçant de montrer qu’il n’existe pas une réponse unique mais plusieurs, en fonction des symptômes, de leur niveau d’analyse, comme de leurs modes d’existence.

L’avis de Sylvain, psychomotricien

Il s’agit ici d’un ouvrage qui n’est rien moins qu’un jalon essentiel dans la formation initiale de tout psychomotricien. Il constitue une base théorico-clinique fondamentale.
L’auteur a eu en effet le souci de décrire de manière exhaustive l’ensemble des manifestations relevées au niveau psychomoteur. Ces signes, également appelés signes doux, sont à la base de toute observation psychomotrice, quel que soit l’âge ou la pathologie sous-jacente constituant la toile de fond de l’expression psychomotrice.
La description est précise, les références théoriques nombreuses. La psychomotricité est ainsi décrite dans ses fondamentaux comme une pratique s’inscrivant dans le cadre de l’Evidence Based Medecine. L’ensemble de ces signes s’inscrit comme une base riche et transversale de la pratique psychomotrice.
L’ensemble des signes psychomoteurs étant abordés, on ne peut que regretter que les comorbidités ne soient pas évoquées, c’est-à-dire la description de syndromes psychomoteurs, descriptions faites dans le cadre des laboratoires de recherche en psychomotricité.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*